La crise sanitaire généralise la VAE à l’hôpital
Avril 2021
La crise sanitaire n'a pas épargné la restauration dans les hôpitaux qui ont dû s'adapter pour fournir des prestations différentes.
Selon Jean-Rémy Dumont, Président de l'UDIHR** et Directeur de la restauration des Hospices Civils de Lyon, les protocoles sanitaires ont obligé les hôpitaux à réduire leurs capacités. Car la restauration à l'hôpital concerne à la fois les patients (70%) mais également les personnels qui travaillent dans ces structures (30%). Pour les premiers, il n'y a pas eu de changements fondamentaux, hormis dans les services où il y avait possibilité de prendre son repas en salle à manger. « Pour ceux-là, le retour au plateau en chambre a été subi et pour les profils les plus âgés, la carence de lien social a souvent été mal vécue ». Ceux qui bénéficiaient jusque-là de plateaux en chambre reconditionnés dans de la vaisselle au sein du service, ont dû accepter des plateaux conditionnés individuellement, avec des barquettes et des conditionnements jetables. La perception qualitative qu'ils pouvaient avoir du repas s'en est trouvée dégradée.
Trouver des alternatives pour les repas des personnels
Mais c'est côté soignants et administratifs que les adaptations ont été les plus délicates.
Les règles de distanciation ont obligé les opérateurs à fermer ou à remodeler les salles à manger tout en imaginant des solutions alternatives. Au CHU d'Angers par exemple, Pierre Madiot, l'ingénieur en charge de la restauration, révèle dans les colonnes de tecHopital qu'il a diminué de moitié la restauration principale et qu'il a mis en place un système de commande de repas sur l'intranet de l'établissement pour les soignants et les administratifs.
Et il fallait aussi proposer des alternatives pour réussir à nourrir tout le monde. Ainsi, la plupart des hôpitaux ont mis en place des kiosques de VAE (Vente à emporter) et/ou ont transformé les selfs en zone de distribution de repas, sans que les convives aient à se servir eux-mêmes.
« Ces modifications ont eu un impact sur l'ensemble de nos process en cuisine centrale et sur nos achats car il a été nécessaire d'investir dans des conditionnements adaptés » indique le président de l'association. De son côté Pierre Madiot estime que « Le développement et la mise en place de la VAE à l'hôpital doit se poursuivre car cette diversification permet de donner plus de liberté aux convives ». Et ses équipes ont pris du plaisir à préparer des formules plus commerciales (bagels, sandwiches américains ou encore pan-bagnat !). Seul écueil que déplore Jean-Rémy Dumont dans ce nouveau paysage : « le lien social qui se crée en salle à manger a été rompu. Il est pourtant essentiel dans notre secteur ».
La Vache qui rit® a 100 ans ! Vous allez vous marrer !
Après son engagement solidaire lors du 1er confinement puis lors de la journée de la solidarité du 16 avril 2020*, La Vache qui rit® renouvelle une action de solidarité en 2021 à l'occasion de son anniversaire.
Depuis le 15 février et jusqu'au 18 avril 2021, La Vache qui rit® lance l'opération #1rire1don et engage tous les rieurs à offrir leurs rires à ceux qui en ont le plus besoin.
Sur la webapp www.unrireundon.fr, seul, en famille ou entre amis, chacun d'entre nous est invité à enregistrer son rire. A la fin de l'opération, les rires collectés seront transformés en dons au profit de l'association Le Rire Médecin (dans la limite de 80 000 euros) afin de financer des journées de visite de clowns dans les hôpitaux. Chaque rire enregistré permettra aussi de participer à un grand tirage au sort final pour gagner une place pour un spectacle de stand-up ou une boîte à meuh personnalisable.
On n'a pas fini de rire avec La Vache qui rit® !
*En 2020, en pleine pandémie, Bel Foodservice a donné 110 tonnes de produits à des associations (7 millions de portions avec notamment La Vache qui rit®) et reversé 20 millions de portions produites, soit l'équivalent d'une journée de production, aux acteurs de terrain (hôpitaux, personnels soignants et associations).
**VAE (Vente A Emporter)
*** Union des ingénieurs hospitaliers en restauration